02‏/12‏/2008

Traduction des deux articles parus dans la partie arabe du journal Attariq Al Jadid.(numéro 103 du 22 novembre 2008)

Le Comité de Soutien aux Habitants du Bassin Minier de Gafsa
Traduction des deux articles parus dans la partie arabe du journal Attariq Al Jadid.(numéro 103 du 22 novembre 2008)

A- Adnène subit les pires humiliations, écrit par Jomaa Hajji :
Voilà plus de cinq mois que les saisons s’engrènent et que les vaines promesses se suivent, mais les enfants de Redyef subissent toujours leur calvaire derrière les barreaux.
Mon mari atteint d’hypertension artérielle, hypercholestérolémie et n’ayant qu’un seul rein (après m’avoir fait don du deuxième) est confronté aux pires humiliations et provocations de la part des autorités pénitentiaires.
A titre d’exemple :
- il est soumis à la fouille à corps à chaque visite de sa famille ou de ses avocats.
- il a été examiné par le médecin menotté et sous haute surveillance.
J’ai informé ses avocats de toutes ces exactions et je me réserve le droit de porter plainte à l’encontre des auteurs de ces faits.
Je réitère mes appels qu’une enquête soit ouverte afin que les responsables soient poursuivis, que mon mari fasse l’objet d’un examen médical sérieux et pour toutes ces raisons je demande qu’il soit transféré à la prison civile de Gafsa.
En dernier lieu, j’en appelle à toutes les personnes éprises de liberté, aussi bien en Tunisie qu à l’extérieur de s’unir à moi pour exiger la fin de ces injustices, libérer les détenus et stopper les poursuites à l’encontre de nos enfants, nos maris et nos frères du bassin minier dont le seul « crime » à été d’exercer leur statut de citoyen et d’oser réclamer leur droit au travail et leur part de la richesse nationale.

Jomaa Hajji

B- Sauvez Mon Mari ,écrit par Leila Khaled Labidi :
Que mon mari et mon fils soient tous deux en prison suite à des accusations que tout le monde sait fabriquées de toutes pièces,n’est-il pas suffisant ?Faut-il que la famille subisse pressions et harcèlements ?
N’est-il pas venu le temps de mettre fin à nos souffrances en libérant nos frères, nos enfants et nos maris ?
Ces questions sont inhérentes à mes souffrances chaque fois que je rends visite à mon fils dans la prison de Gafsa et mon mari dans la prison de Kasserine ; mon mari âgé de plus de cinquante ans,qui est atteint d’hypertension artérielle et à qui on refuse les soins nécessaires à son état de santé qui se dégrade de plus en plus.
J’ai constaté à ma dernière visite que malgré les antibiotiques qui lui ont été donnés pour combattre la grippe, il souffre encore d’un problème dentaire et il est privé de soins médicaux nécessaires ; même les médicaments que nous lui apportons en prison ne lui parviennent qu’après maintes négociations.
Les prisonniers n’ont-ils pas le droit aux soins nécessités par leurs état de santé ? Une simple grippe peut-elle perdurer plus d’un mois ? Où est la justice ? Où sont les droits de l’Homme ?
En tant que mère et épouse, je cris haut et fort et j’en appelle aux autorités, aux forces vives de la nation - syndicalistes, politiques,journalistes et militants des droits de l’Homme- à intervenir pour libérer mon mari et mon fils, ainsi que tous les jeunes incarcérés de la ville de Redyef et de toutes les villes du Bassin Minier qui n’ont commis que le « crime » d’exprimer leur refus des inégalités sociales.
De même que je demande à toutes ces forces de faire pression pour que mon mari, Bechir Labidi, soit très vite examiné par des spécialistes pour stopper la dégradation de son état de santé. Ce droit est supposé garanti aussi bien juridiquement qu’humainement.
Leila Khaled Labidi

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